Passé en un éclair des courants d’air du métro parisien à la chaleur des louanges critiques, le Londonien d’origine ghanéenne est l’un des grands chocs musicaux de la dernière décennie. Dès ses premières prestations, tout chez lui impressionne : son charisme hors du commun comme l’intensité de son jeu pianistique. Quant à sa voix, l’imprévisibilité de ses cascades vocales appelle immédiatement les plus flatteuses comparaisons : avec Nina Simone, Screamin’ Jay Hawkins, Little Richard… Son chant convoque autant les racines noires du blues que l’âge d’or de la soul, la rigueur des contemporains que le magnétisme des griots. Depuis ses deux albums At Least for Now et I Tell a Fly, sortis en 2015 et 2017, et malgré quelques apparitions flamboyantes (avec Gorillaz ou au cinéma dans Dune), Benjamin Clementine cultive la rareté. C’est peu dire que son retour sur scène est un véritable événement.