Valeur sûre de la scène britannique actuelle, le pianiste Alfa Mist cultive son propre langage, celui d’un jazz fusion introspectif qui se veut avant tout émotionnel.
Né en Angleterre dans une famille d’immigrés ougandais, Alfa Sekitoleko rêvait de faire carrière de footballeur. Plus tard, comme nombre d’adolescents ayant grandi dans les rues de l’Est londonien – dans le quartier multiculturel de Newham précisément – il tombe dans le chaudron de la scène hip-hop et grime. Il compose ses premiers couplets, dissèque les beats de ses albums préférés … et leurs samples de jazz. Le hip-hop est sa porte d’entrée vers le jazz. Alfa se laisse envoûter par la trompette de Miles Davis et se passionne également pour les musiques de films.
C’est en autodidacte qu’il commence à apprendre le piano à l’âge de 17 ans. Sous le nom d’Alfa Mist, il surprend le monde du jazz avec un premier album en 2015 qui cumule plusieurs millions de vues. Avec aujourd’hui cinq albums au compteur, dont le dernier sort cette année, cet héritier de Robert Glasper cultive derrière son Fender Rhodes un univers mêlant climats mélancoliques, jazz, néo-classique et hip-hop alternatif.